Description
Résumé :
Plus de 260 photographies d archivé – en grande partie inédites – déroulent le règne fabuleux du jeune Tafari devenu Roi des rois d Ethiopie. Ces images réparties par thèmes (faste intimité mythe…) et par événements (couronnement résistance contre l Italie fasciste création de l Unité Africaine…) racontent le destin d une des plus étonnantes figures du XXe s. devenue de son vivant une divinité pour les Rastas.
Né en 1892 à Harar il est élevé à l âge de 24 ans au rang de gouverneur de province sous le nom de Ras Tafari. En 15 ans il se hisse au sommet du pouvoir et se fait sacrer empereur à Addis Abeba en 1930. On le dit descendant de la fabuleuse dynastie des Salomonides issue des amours légendaires du Roi Salomon et de la Reine de Saba. Sous le nom de Haïlé Sélassié (force de la Trinité) il règne sur un vaste empire indépendant. En 1936 trahi par les «nations civilisées» qui abandonnent l Ethiopie à l armée de Mussolini il incarne à la tribune de la Société des Nations la résistance contre les fascismes. La paix et son empire reconquis il participe à la création de l ONU à celle de l Organisation de l Unité Africaine au mouvement des pays non alignés. Personnalité politique internationale de tout premier plan il échouera pourtant en partie à transformer un royaume devenu anachronique. Il est déposé en 1974 par une junte militaro-marxiste et meurt assassiné dans des circonstances obscures. Avec lui disparaît l un des derniers et des plus vieux empires.
DENIS GÉRARD vit en Ethiopie où il a réuni une importante collection de photographies. Coauteur avec le Pr. Pankhurst du livre Ethiopia photographed il est régulièrement sollicité pour illustrer livres et films.
Extrait du livre :
Tafari est le nom que sa mère Yeshimabet lui a donné à sa naissance. Comme c est souvent le cas en Ethiopie ce nom a une signification : «Il sera craint». Haïlé Selassié (ou «Puissance de La Trinité») est son nom de baptême il ne sera utilisé publiquement qu à partir du jour où il sera couronné empereur ou Roi des rois en 1930). Le ras Makonnen son père est un «moderniste» il confie l éducation de son fils Tafari à Monseigneur Jarrosseau l évêque capucin de Harar. Ce dernier lui enseigne le français qui deviendra sa langue de prédilection les mathématiques les sciences abba Samuel un autre missionnaire capucin (de nationalité éthiopienne) s occupera de son éducation traditionnelle : l amharique le gheze (la langue liturgique) l histoire de l Ethiopie les usages. Tafari est studieux et apprend vite.
Lorsque son père meurt en 1906 il n a pas encore 14 ans. Il quitte Harar pour Addis-Abeba où l empereur Ménélik II le prendra sous son aile (il est son «petit cousin»). Il poursuit ses études à l école Ménélik et assiste avec intérêt aux séances de la cour de justice royale (le tchi-loi). Lorsqu il revient au palais il partage ses repas avec d autres jeunes princes avec lidj Yassou notamment le petit-fils de l empereur qui peut prétendre au trône. Yassou était un peu plus âgé que Tafari préférant la chasse les filles et la bonne chère aux études. Un complexe de supériorité vis-à-vis de Tafari le frêle intellectuel le rend provocateur. «Il le tapait sur la tête pour l obliger à manger de la viande crue et à boire du tedj (l hydromel local) il le traitait de minus. Tafari ne répondait pas restait sur sa réserve attendait…» affirme aujourd hui lidj Boyalew le fils de l un des compagnons des deux princes..
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