Description
Résumé : . La question semble sortie de Swift de sa Modeste proposition concernant les enfants des classes pauvres : Un bébé sain et bien nourri constitue à l âge d un an un plat délicieux riche en calories et hygiénique etc. La verve de Swift est politique.Trois siècles plus tard le plat délicieux apparaît dans la verve winnicottienne : Le corps de l enfant revient au pédiatre. Son âme aux hommes de la religion. Sa psyché appartient au psychanalyste. Et son intellect au psychologue. L esprit est pour le philosophe. Le psychiatre veut les troubles mentaux ( La Nature humaine ).La question est cependant partie d ailleurs au fil de lectures sur les enlèvements par les Nazis d enfants (chrétiens) blonds aux yeux bleus dans les pays occupés principalement d Europe du Centre et de l Est. Le nombre des enlèvements avancé par les historiens en variant selon les idéologies de l époque (vingt mille à deux millions) a en effet donné le sentiment que les enfants étaient une matière qui se prêtait tout particulièrement à l instrumentalisation et qu ils servaient à tout. Qu ils étaient une matière plastique conciliante et comme soumise à ce qu on attend d ordinaire d un enfant : qu il se conforme à ce que l adulte attend de lui.Entre les rabaissements de l enfant – objet réel ou fantasmatique de l esclavagisme nazi mais aussi aujourd hui de la pédophilie de l inceste et du viol de la prostitution du travail etc. – et sa survalorisation – enfant merveilleux enfant sauveur – la question n a pas fini de se poser : à quoi de l adulte sert donc un enfant ?Au sommaire J.-M. Rey L enfant mesure de toute chose H. Le Bras Reproduction investissement jouissance H. Normand Je veux un enfant J.-F. Daubech Passions d adultes J.Ludin Le choix de l enfant C. Doumet L ours du réel L. Kahn Usages d un bâtard J. Malosto Je t expliquerai quand tu seras petit A. A. Semi Le destin d être enfant D. Oppenheim Approche de l enfant cancéreux E. Marmursztejn Effacer et soustraire J. Claustre Les innocents I. A. Hirschmann Les enfants perdus M. Pignot La triple responsabilité des enfants dans la Grande Guerre P. Bergounioux Rien de moins (Entretien) A. Phillips Après l alerte etc. A quoi servent les enfants ? ou à qui ? Un bébé sain et bien nourri constitue à l âge d un an un plat délicieux riche en calories et hygiénique ironise Swift Le corps de l enfant revient au pédiatre. Son âme aux hommes de la religion. Sa psyché appartient au psychanalyste. L esprit est pour le philosophe. Le psychiatre veut les troubles mentaux répond Winnicott. Swift et Winnicott sont d accord : l enfant est au coeur d un fantasme d objet à dépecer. Avec les usages sexuels économiques médiatiques que l on fait de lui avec sa fonction de sauveur avec sa toute-puissance (His Majesty the Baby) et son impuissance radicale avec le narcissisme qu il confère au cercle de famille ou qu il blesse l enfant est (d un emploi) incertain et peu raisonnable. Comme la sexualité dont il est l avatar?.










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