Description
Résumé :
Evoquant dans sa préface les deux livres de Lionel Ray regroupés ici Olivier Barbarant en souligne l étonnante et pourtant fragile maîtrise. Il est certain écrit-il que seule l expérience d un créateur peut ainsi parvenir à un tel accomplissement : c est sans doute le passage par l expérimentation textualiste des années soixante-dix puis la libération des carcans théoriques qui font à présent que la voix combine avec une friable rigueur le souci formel et l exigence lyrique.
Naît ainsi dans la structure générale du poème comme dans les sourdes inflexions de la voix une exceptionnelle cohésion du vide et du dit de l équilibre et de la dispersion. Le poème léger qui paraît glisser sur la page la voix feutrée n oublient pas le souci de la cohésion. Le souffle fonde des statues de silence. La page cousue et couturée de blancs le vers instable et pourtant maintenu inventent ce chant précaire qui constitue l apport principal irremplaçable de la récente poésie de Lionel Ray.
C est en effet la délicatesse dans la tenue de l archet et l audace dans la place laissée à la perte qui permettent que le poème jamais assuré sonne juste et pour le dire en clair sonne vrai qu il donne à voir à entendre à la fois la lumière terreuse et l impalpable parfum. Ainsi s établit un ordre du sable dans une voix d autant plus tenace que ténue..
Avis
Il n’y a encore aucun avis