Description
Résumé :
Perte des repères crise des valeurs : de tous côtés on réclame de la morale ou plus moderne de l éthique. Cette demande témoigne de réalités – le règne sans partage du marché la crise des institutions chargées d assurer la transmission des valeurs etc. – évidentes de prime abord fort complexes en leur fond et relevant d approches sérieuses et nuancées (telles que peuvent les fournir les sciences sociales). Air connu on n y reviendra pas. Mais l individu désemparé par tant de désordre et par des mutations si rapides est devenu le client désigné d aimables sophistes et philodoxes tout prêts à lui fournir au kilo de la philosophie de consolation (ce bon vieux Sénèque !) ou de la resucée un tant soit peu castratrice (ce cher Kant !) le tout fagoté de manière à permettre en bonne logique consumériste de rentabiliser son existence.Peine perdue. On ne fera pas tourner la roue à l envers. La morale est désormais irrémédiablement problématique : mais moins de solutions toutes faites n oblige ni au faire-semblant ni au nihilisme désespéré. La préoccupation morale a peut-être pour la première fois toutes ses chances de conquérir sa pleine autonomie au prix d un effort et d un degré inédits de confrontation de chacun avec soi.Cela implique au premier chef une aptitude à bien discerner et poser les questions morales et le parcours fondamental et parfaitement sérié que propose ici Denis Collin assorti de l ouverture de nombreuses pistes sera à la fois une base pour la réflexion des futurs praticiens de la philosophie une référence précieuse pour ceux qui enseignent la discipline et un appui irremplaçable pour tous ceux qui se sentent animés d une préoccupation morale authentique c est-à-dire peu disposée aux concessions.Denis COLLIN professeur de philosophie chargé de cours à l Université de Rouen et auteur de nombreux ouvrages en philosophie morale et politique travaille sur les rapports entre morales publiques et théories politiques.
Entrée en matière. Le choix de la philosophie. La recherche de la vie bonne. Le bonheur et le plaisir. Le bien et la vertu. Les amis et les autres. Intermède. Servitude et liberté. Le devoir de la vie sociale. Le problème des fondements de la morale. Le pur devoir. Questions et pistes de réflexion.
LA DEDICACE DE L AUTEUR : Perte des repères crise des valeurs : quelques expressions qui caractérisent le diagnostic porté sur nos sociétés. De tous côtés on réclame de la morale ou plus moderne de l éthique. Il y a même paraît-il une éthique des affaires qui promet des profits miraculeux à ceux qui en voudraient suivre les préceptes. Du dérisoire au pathétique cette demande de morale témoigne d abord de l effondrement de ses piliers traditionnels de la crise des institutions (famille école églises) chargées d assurer la transmission des valeurs. On peut le vivre sur le registre de la déploration courir frénétiquement après les manuels qui apportent des réponses toutes faites sur la manière d enseigner la morale aux enfants ou sur la bonne conduite de sa propre vie. Peine perdue. On ne fera pas tourner la roue à l envers. C est le cours même de nos sociétés la révolution permanente de l économie de marché qui ruine l ordre ancien et ses piliers les plus sacrés. Les valeurs de la Loi cèdent la place à la loi de la valeur marchande. Regarder la réalité en face c est constater que la morale est irrémédiablement problématique que nous n y pouvons guère trouver de réponses définitives mais seulement apprendre à poser les bonnes questions. Bref qu elle nous confronte à notre faculté de juger et à notre aptitude à nous donner nous-mêmes notre propre loi ce qui s appelle encore autonomie. Issu de mon expérience et de mon enseignement en lycée ce livre est destiné à ceux qui refusent les traités de savoir-vivre et les dogmes de toute nature. Ni cette morale moralisante que Nietzsche appelait moraline ni l impossible immoralisme c est sur cette difficile ligne de crête que j ai essayé de me tenir. (Denis Collin).
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