Description
Résumé :
La Grèce antique fut le berceau de la démocratie. Depuis lors l’idée de démocratie a traversé les siècles. Au fil d’une pathétique aventure humaine elle a acquis une dimension planétaire au point de devenir la loi de la Terre . Désignant beaucoup moins un régime politique qu’un modèle de société correspondant à un type de mentalité elle est placée en son essence même et depuis toujours sous le signe de l’ambivalence. Riche d’espoirs la démocratie est pour l’homme une promotion politique : en sa marche lente elle a scandé la conquête de la liberté des peuples et rendu possible la reconnaissance des droits de l’homme. Mais dans son irrésistible progression le fait démocratique risque fort d’être pour les hommes une régression existentielle : alourdi par les passions qui agitent la nature humaine il expose la société à des vices et à des maléfices qui la minent. Une crise endémique rôde dans la démocratie et particulièrement grave aujourd’hui la menace d’éclatement. Il appartient au philosophe de comprendre pourquoi la démocratie est à la fois désirable et redoutable. Ce ne sont pas en effet les articles d’une Constitution qui font la démocratie. Parce qu’elle est l’énergie d’une idée elle est une disposition régulatrice riche d’espérance pour tous les hommes mais parce qu’elle est l’oeuvre de l’homme elle est marquée d’une essentielle précarité. Elle n’est ni l’utopie d’une Cité du soleil ni le mythe de l’Enfer : mais toujours imparfaite elle est toujours à refaire. La grande aventure démocratique est lourde à assumer..
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