Description
Résumé :
LA DEDICACE DE L AUTEUR : Entre l amoralisme cynique des soi-disant réalistes et le moralisme intéressé qui pare du manteau de la vertu les entreprises les plus diverses il y a place pour une pensée morale authentique. Non pas une pensée qui vienne se mêler des choix des individus et de leur propre conception du bien mais la détermination de quelques principes généraux à partir desquels on peut essayer de construire un monde vivable. Dans Morale et justice sociale je pars de cela : la politique est normative elle fixe toujours des buts qu il est bon de poursuivre elle englobe une certaine conception de la morale et des règles de la vie sociale. Donc refonder la politique c est s intéresser à ses présuppositions morales. Notre monde celui de l économisme tout puissant est utilitariste. La recherche de la plus grande quantité globale de bonheur s est transformée en course à la puissance et en frénésie de consommation. L égalité revendication émancipatrice multiséculaire est présentée comme l ennemi de la liberté au royaume de l individu-roi. En prenant appui sur la tradition de Rousseau et Kant j essaie de montrer que l utilitarisme est impuissant à fonder une société bien ordonnée et que seule le peut une pensée morale qui fasse de l égalité sa pierre de touche. L analyse critique des discussions menées depuis la publication de la Théorie de la justice de John Rawls oblige à reprendre à nouveaux frais la question de la justice sociale. A partir de là on peut définir des principes de justice et redonner sens à l action politique conçue comme action pour la transformation sociale. (Denis Collin)
Pour qui observe avec suffisamment de recul l évolution globale de nos sociétés semble à peu près évident le diagnostic de Ronald Dworkin : l égalité est un genre d idée politique en danger. Le mouvement historique multiséculaire dans lequel s est forgée la modernité combinait sous des formes diverses liberté et égalité. L émancipation des individus demandait l égalité des droits et une certaine forme d égalité des conditions. Les dernières décennies du XXe siècle apparaissent comme une rupture radicale dans ce mouvement. De la «révolution libérale» américaine à la «refondation sociale» désormais la revendication de la liberté individuelle est déclarée incompatible avec les principes égalitaires hérités tant des révolutions démocratiques que des mouvements sociaux du passé..
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