Description
Résumé :
La figure de Marie suscite depuis toujours l affection voire la dévotion des fidèles du Christ. Elle a en outre donné naissance à des affirmations d ordre doctrinal. Dans la tradition catholique récente (XIXe-XXe siècle) les dogmes de l Immaculée Conception (1854) et de l Assomption (1950) balisent les dernières étapes de ce parcours. L ouvrage s efforce tout d abord d en retracer tous les moments historiques : depuis les énoncés du Nouveau Testament (d une sobriété remarquable) jusqu aux diverses formes de ce qu il faut bien appeler la « mariolâtrie » moderne en passant par les discussions de l époque patristique et les débats parfois très vifs de notre Moyen Âge. Ce développement dogmatique à l oeuvre dans l Église catholique romaine invite en outre à s interroger par comparaison en quelque sorte sur la « mariologie » des autres confessions chrétiennes (orthodoxe et protestante) mais aussi sur le discours marial des religions monothéistes (le judaïsme et l islam). On peut dès lors pressentir que de puissants enjeux affleurent ici : tout se passe en effet comme si la figure de Marie condensait pour une part l image idéale de l Église catholique elle-même… En outre loin de faire l objet d un développement régulier et paisible le dogme marial suit un cours terriblement accidenté fait d accélérations brusques et de résistances farouches marqué par des controverses souvent violentes. Pour rendre compte de cet aspect passionnel il convient sans doute d aller plus loin encore dans l exploration des soubassements « non théologiques » du discours marial. Cela conduit à se demander comment peuvent jouer les grands archétypes de la Vierge et de la Mère dans une structure ecclésiastique essentiellement masculine et célibataire. Mais quoi qu il en soit de la prise en considération de ces « entours » l ouvrage garde une visée résolument théologique que l on pourrait résumer dans une double question : comment s est constitué le dogme marial et pourquoi ?.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.