Description
Résumé :
En quoi la nation la moins orientale et la plus sceptique s’est-elle des origines a nos jours passionnement ouverte a l’Inde ? Comment et pourquoi la patrie des dieux a-t-elle pu influencer et inspirer tant d’ecrivains francais ? On s’etonne de lire la marque indo-bouddhique dans telles fables de La Fontaine la sympathie militante d’un Voltaire l’enthousiasme d’un Michelet et d’un Lamartine. Aucun genre n’echappe a l’emprise : recits de voyage essais romans theatre et poesie. L’Inde est a ce point partout qu’elle irrigue la France secrete celle d’un Fabre d’Olivet ou d’un Guenon sur initiateur des doctrines metaphysiques. Elle fait meme la rejoindre a leur insu ceux qui en sont les moins familiers : Peguy dans ses litanies si proches des mantra Mallarme dans sa quete de l’essence du langage. Trois auteurs jouent ici un role privilegie : Romain Rolland qui revele l’oeuvre de Tagore l’harmonie des religions de Ramakrishna la non-violence gandhienne Lanza del Vasto apotre de cette meme ahimsa au carrefour du vishnouisme et du christianisme Rene Daumal adepte du yoga des saveurs poetiques et ascensionniste du Mont Analogue. Dans l’actuelle et grave conjoncture cosmique les apports de l’Inde a la France – et a l’Occident – sont d’une importance capitale tant sur les plans artistiques litteraires et pedagogiques que psychologique et spirituel ils sont reponses concretes aux questionnements contemporains. Jean Bies s’applique a montrer qu’en depit de resistances d’incomprehensions ou d’erreurs – Leconte de Lisle confond trop vite le nirvana et le neant – nous sommes parvenus aujourd’hui a une meilleure connaissance d’un domaine qui reste cependant riche en promesses et en decouvertes. Cet ouvrage couronne du Prix de l’Asie par l’Academie des Sciences d’Outre-Mer ne constitue pas seulement une somme d’erudition universitaire. Par son style et ses intentions il releve egalement de l’exploration poetique et de la critique creatrice..
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