Description
Résumé :
Que serait la littérature sans l apprentissage premier des histoires que les parents lisent aux enfants avant que ceux-ci ne deviennent capables de lire seuls à leur tour ? La littérature est d abord une histoire de transmission et de réception qui tel un objet transitionnel permet à chacun d apprendre où passe la frontière entre l univers intime et le monde réel et extérieur. Parler de la littérature c est défendre une zone mise en danger : celle de sa transmission.
Au diagnostic aujourd hui banal d une crise de la littérature dans les sociétés démocratiques alors qu elle constituait le coeur de leur culture jusqu à une époque récente on ne peut plus répondre par l aporie de sa définition (si la littérature a vraiment jamais existé dans l histoire) voire de la discipline dont elle est l objet (histoire littéraire ? sociologie des institutions littéraires ? théorie critique ? rhétorique ? poétique ? stylistique ? etc.).
Nous faisant changer de pied Hélène Merlin-Kajman s interroge sur sa transmission donc son avenir : quel usage quel partage de la littérature est-il important non seulement de défendre mais de promouvoir sinon d inventer dans des sociétés démocratiques c est-à-dire fondées sur le respect de l individu la valorisation de son autonomie et de sa liberté (de conscience de sentiment) non moins que sur les valeurs de la solidarité sociale et de la citoyenneté ? Quel rôle la littérature tient-elle dans cette affaire ? Pour quelles valeurs non seulement cognitives mais aussi esthétiques voire thérapeutiques requises par le citoyens en démocratie faut-il restaurer le partage transitionnel de la littérature – afin que les textes littéraires aujourd hui observés par les sciences humaines ou tenus à distance par l univers des images comme s ils n existaient qu en dehors tissent à nouveau des liens pour nous ?.
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