Description
Résumé :
Il y a une manie contemporaine à vouloir récupérer dans les mots ce qui est perdu dans les esprits. Pour nous catholique les mots spiritualité et mystique ont une signification précise et c’est le dialogue entre spiritualité et mystique qui structure notre foi c’est-à-dire notre participation à Dieu et partant notre relation à nous-même et au monde. La mystique chrétienne n’est pas cet élan vers le dedans de soi où tout se résorberait comme le proposent les spiritualités orientales. elle n’est pas davantage l’improbable lévitation psychosomatique envisagée par beaucoup dont André Malraux. C’est pourtant cette dernière acception du mot qui semble seule avoir droit de cité laïcisme oblige d’où pour une large part l’ambiguïté régnante s’agissant de la religion et de sa pesanteur dans nos sociétés. Après trois siècles d’idées modernes d’irréligion libératrice de sécularisme d’action révolutionnaire force est de constater que ni l’argument rationaliste ni l’hédonisme ni l’abus de position dominante n’autorisent quiconque à affirmer : Dieu est mort ! sans sombrer dans la mystification l’incohérence et en définitive le ridicule. Très profondément nous mourons de soif. À celui à qui l’on refuse l’eau il reste la soif pour découvrir à son tour que l’annonce de la mort du dieu contient la nouvelle de sa renaissance. Comme un éternel retour..
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