Description
Résumé :
Le même mobile qui conduit le laboureur primitif à adorer le blé et les racines pousse le chasseur de gros et de petit gibier le pêcheur ou le berger primitifs à adorer les bêtes les oiseaux et les poissons qui lui fournissent sa subsistance : ainsi Frazer présente-t-il la thèse dont le premier des deux ouvrages qui composent ce volume est l illustration. La mythologie de la Grèce ancienne met en scène des divinités qui ont en charge le renouvellement des saisons la récurrence des cycles de la nature : Dionysos est – entre autres – le dieu de la vigne Déméter et sa fille Perséphone sont en étroite relation avec l agriculture et les plantes cultivées. La conception que se faisaient les Grecs du blé comme femme et comme mère se retrouve chez les populations de l Europe septentrionale : Frazer dresse un inventaire impressionnant des croyances et des rites relatifs à la principale céréale de l Europe et du bassin méditerranéen. Ce faisant Frazer poursuit l exploration du thème des dieux qui naissent et qui meurent ou qui meurent et qui ressuscitent. A l Esprit des blés et des dieux est associé ici à celui du transfert du mal dont le rite biblique du bouc émissaire rend compte si exemplairement que l animal du Lévitique nous est devenu hélas familier. La question : Par qui – ou par quoi – le mal arrive-t-il ? débouche sur cette autre : Le mal existerait-il si les hommes ne le faisaient pas ? En tout cas le mal doit être extirpé pensent les bonnes âmes : le bouc émissaire est là pour ça… NICOLE BELMONT/ MICHEL IZARD.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.