Description
Résumé :
En mettant sur pied les secrétariats d État en 1547 et l administration suprême des finances en 1552 Henri II a été le fondateur des institutions ministérielles de la monarchie d Ancien Régime. Celles-ci dans leurs croissances respectives se sont développées selon des processus différents. Les secrétariats d État en effet ne formèrent jamais qu un seul département alors que pour créer recueillir compter et employer les ressources de l État les finances recoururent à un mode de travail collégial se subdivisant en plusieurs départements confiés chacun à un intendant des finances.
Dépendant du surintendant puis à partir de 1665 du contrôleur général les intendants des finances furent ses associés autant que ses subordonnés car de par leurs statuts ils faisaient tous partie du Conseil du Roi. Cette commune appartenance au Conseil les poussait à se considérer comme formant ensemble un Conseil et ainsi à concurrencer les séances ordinaires de ceux du Roi.
Marquée par la recherche du statut convenant le mieux aux plus hautes charges d un État moderne et par les initiatives prises à cette fin par Sully Colbert Pontchartrain et Desmaretz l administration centrale des finances a atteint son apogée sous Louis XV avant d être perturbée vers la fin de son règne puis sous Louis XVI piétinée par Necker et ensuite remise sans cesse en chantier.
Spécialiste de l histoire de l État sous l Ancien Régime Michel Antoine après avoir été conservateur aux Archives nationales maître de recherches au CNRS et professeur à l université de Caen a été directeur d études à l Ecole pratique des hautes études (IVe section). Il est l auteur de nombreux ouvrages très novateurs sur l Ancien Régime en particulier Le Conseil du roi sous Louis XV (1971) et une exceptionnelle biographie de Louis XV (Fayard 1989).
Michel Antoine nous révèle qu à la fin du règne de Louis XIV l un des membres du haut personnel financier de la monarchie s appelait… M. de Bercy ! C est de lui et de ses pareils qu il étudie le destin entre Renaissance et Révolution. … L érudition exceptionnelle de l auteur lui permet de tirer le meilleur parti de sources toujours incomplètes et souvent décevantes. A moins d un très improbable miracle documentaire on tient ici une mise au point à peu près définitive fort bien écrite de surcroît et toujours attentive au rôle des hommes sur le sujet..
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