Description
Résumé :
En octobre 1902 après dix-huit mois de campagne dans les mers d Australie et de Chine un jeune officier de marine italien reçoit l ordre de se rendre à la cour de Corée pour y remplacer le consul d Italie subitement décédé. Durant les huit mois qu il y passe il recueille ses impressions sur le royaume ermite ouvert seulement depuis un quart de siècle et prend de nombreuses photographies de ce pays encore mal connu. De retour en Italie Carlo Rossetti publie en 1904-1905 La Corée et les Coréens en incluant plus de quatre cents de ses photos qui constituent désormais un précieux état de la Corée au début du XXe siècle. Outre les contes et légendes de la Corée ancienne liés aux lieux qu il a visités à Séoul le diplomate voyageur rapporte avec humour ses expériences et ses rencontres aussi bien avec le peuple de la rue qu avec l aristocratie et les fonctionnaires de la Cour. Des choses vues comme un marchandage dans une boutique ou le passage d un convoi funéraire font de ce récit un témoignage authentique sur la vie quotidienne d autrefois. L observateur se fait sociologue pour décrire plus systématiquement les coutumes les religions (chamanisme bouddhisme confucianisme) les fêtes les arts et métiers l éducation les jeux mais aussi les institutions politiques juridiques et militaires. Avec la modernisation et l ouverture du pays au commerce international il évoque la construction des voies de chemin de fer l électrification ou la mise en place d un service postal moderne ou des écoles étrangères. Mais l Extrême-Orient est en pleine mutation et l historien perçoit bien l hégémonie du japon moderne de l ère Meiji sur les affaires intérieures et l économie coréennes qui aboutit à la colonisation effective en 1910. Dans une optique non partisane puisque l Italie n était pas dans cette région une puissance coloniale Rossetti par sa position privilégiée de diplomate peut apprécier les enjeux géopolitiques qui se jouent dans ce petit pays toujours convoité par ses voisins et à la merci des puissances occidentales de la Russie et du Japon.
LA DEDICACE DES TRADUCTEURS : Ce tableau de la Corée au début du XXe siècle est le fruit des impressions de séjour et des lectures d un jeune officier de marine italien nommé consul général à la Cour de Séoul en 1902-1903. Cent ans plus tard nous avons été sensibles à la profonde sympathie de Carlo Rossetti pour un pays alors peu connu car longtemps resté hors de portée des empires occidentaux. Pays au destin cruel tout prêt à succomber sous la botte impitoyable du colonisateur japonais. Mais en dépit de la gravité des enjeux géopolitiques le conteur ne se départit jamais de son humour et conserve le ton amusé de la conversation pour évoquer aussi bien les sombres intrigues de palais que les détails de la vie quotidienne. Loin de verser dans l exotisme de l époque cet observateur amical cherche à comprendre et à pénétrer le devenir et les coutumes d un pays alors au tournant de son histoire. Bien plus avec Rossetti nous avons la chance de saisir un regard personnel sur la Corée grâce à une abondante illustration de plus de quatre cents photos dont la moitié ont été prises par l auteur lui-même en particulier de vivantes scènes de rue. Alors qu aujourd hui la donne a complètement changé avec la tragique division du pays et la réussite économique de la moderne Corée du Sud nous avons souhaité éclairer rétrospectivement ce pays que nous aimons en redécouvrant et en traduisant pour la première fois cet ouvrage qui restitue le charme d une époque disparue. (No Mi-Sug et Alain Génetiot).
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