Description
Résumé :
Nourri d une longue enquête sur place cet ouvrage n intéressera pas seulement les arabisants ou les passionnés du Maghreb mais ceux qui veulent percer les silences et analyser les discours enveloppant l histoire de leur propre société.
De même qu on admet aujourd hui l inexistence de sociétés sans histoire on tient pour acquis qu il ne saurait exister de sociétés sans mémoire : chacune viserait à perpétuer le souvenir du maghreb affectées du double signe de la tradition orale et de la communauté on attribue a fortiori une forte mémoire collective. Tout portait donc à croire que le oasis du Jérid dans le Sud tunisien recèleraient une forte mémoire de la communauté exprimant le souvenir de leurs rapports tumultueux avec l État aussi bien que la nostalgie des lois de la cité . Or le récit d une histoire lignagère et privée y prend toujours le pas sur l évocation d un destin collectif. Revendiqué cet oubli remet en cause les notions mêmes de tradition orale et de mémoire collective. Nourri d une longue enquête sur place cet ouvrage n intéressera pas seulement les arabisants ou les passionnés du Maghreb mais ceux qui veulent percer les silences et analyser les discours enveloppant l histoire de leur propre société. La méthode inaugurée ici est particulièrement précieuse : mêlant l anthropologie à l histoire elle permet à l auteur de s interroger sur le sens d un travail de la communauté à s oublier comme telle sur le sens d un oubli actif du politique que l on ne saurait réduire au traumatisme à la dépossession ou à la perte..
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