Description
Résumé :
LA DEDICACE DE L AUTEUR : Originaire du Nord de la France Cévenol d adoption depuis plus de vingt-cinq ans j ai éprouvé un immense plaisir à dépeindre au travers de mes personnages l âme cévenole telle que je l ai ressentie au contact de personnes qui me sont proches et qui m ont beaucoup appris sur ce beau et rude pays que sont les Cévennes ou plutôt devrais-je dire qu est la Cévenne si chère au regretté Jean Pierre Chabrol. L Arbre à pain c est d abord cinq portraits de Cévenols qui voient leurs racines se perdre dans les sables mouvants de la modernité et qui assistent impuissants à la disparition de ce qui a été le sel de leur existence. Avec eux j ai tenté de montrer combien les racines pour tout individu sont ce qui reste en dernier quand tout semble disparaître à jamais. Moi qui n ai plus de racines issu d un père flamand et d une mère auvergnate qui ai quitté ma terre natale des Flandres pour épouser celle des châtaigniers et qui de ce fait ne sais plus où rechercher ce qui me reste d authenticité j éprouve un grand respect pour ces gens attachés à leur terre ancestrale souvent au prix d efforts inhumains comme cela fut nécessaire pour édifier au cours des siècles les murs des faïsses comprenez des terrasses cultivées et entretenir sur les pentes de nos montagnes les belles châtaigneraies cévenoles qui s y sont déployées avant d être touchées à vif par la maladie de l encre. L Arbre à pain c est donc le châtaignier ce don de Dieu fait aux pauvres pour qu ils ne meurent pas de faim. J ai raconté l histoire d une famille accrochée au versant de sa montagne vivant dans un mas séculaire le Castanet qui tire son nom de cet arbre : la famille Monteil dont le vieil Elie est le dernier représentant d une longue lignée de paysans pauvres cévenols. Avec stoïcisme il assiste à la disparition de ce qui fut l essence même de sa vie. De ses trois petits-enfants seul Isaac l aîné lui apporte l espoir qu après lui le mas de ses aïeux a encore une chance de survie. Mais la guerre en décide autrement. Ses autres petits-enfants connaissent des fortunes diverses laissant présager de ce que deviendront les Cévennes à l époque d aujourd hui. Simon le narrateur laisse comprendre qu un pays qui ne veut pas mourir doit s adapter à son époque. Et ce n est pas sans amertume ni regrets qu il quitte la terre de ses aïeux pour d autres horizons sans jamais toutefois oublier d où il vient ni qui il est car comme je le mentionne au début du roman m adressant à tous ceux des Cévennes ou d ailleurs : c est dans leur passé et grâce à leurs racines que se forge l avenir de leurs enfants. (Christian Laborie).
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