Description
Résumé :
Les azulejos qui couvrent les murs de Lisbonne racontent l histoire d une ville heureuse. Ce livre nous invite à découvrir un Lisbonne plus secret où la mémoire et l imaginaire se superposent.
Dès l Antiquité les Phéniciens sont séduits par sa rade délicieuse. Attirés par sa prospérité les croisés s en emparent en 1147 chassant les Maures maîtres de la cité depuis plus de quatre siècles. Audacieux pragmatiques les Lisboètes se lancent alors dans le commerce maritime et font de leur ville la reine des mers. A l heure des Grandes Découvertes le roi Manuel le Fortuné fait édifier des chefs-d oeuvre sur les rives du Tage tandis que des caravelles déchargent des produits exotiques dont l Europe ne peut plus se passer.
Mais cet âge d or cache une part d ombre. Les bûchers de l Inquisition s allument et bientôt Philippe II s installe dans la huitième merveille de la Castille. Redevenue capitale d un Portugal indépendant Lisbonne est détruite en 1755 par un gigantesque tremblement de terre. Le marquis de Pombal rêve d en faire une ville des Lumières mais elle n a pas fini de souffrir. Les troupes napoléoniennes l occupent contraignant les souverains à s exiler au Brésil. Leur liberté à peine retrouvée les Lisboètes commencent à chanter le fado cette tristesse de la tristesse. Après l assassinat d un roi et une éphémère république ils subissent une longue dictature. Se réfugiant dans le passé Lisbonne s invente des traditions. Il faut attendre 1974 pour que les oeillets de saint Antoine fleurissent à nouveau.
Dejanirah Couto née à Lisbonne est maître de conférences à l Ecole pratique des Hautes Etudes (IVe section).
Changeant de nom au gré des peuples qui sont venus la conquérir et l habiter cette ville phénicienne est devenue Olisippo la romaine Al-Usbuna la musulmane Lisbonne la catholique enfin. Centre fabuleux d un empire qui faisait converger vers elle à pleins galions l or et l argent du Nouveau Monde la capitale portugaise raconte sur ses murs couverts d azulejos le temps de sa plus grande gloire. Toutes ces richesses et ces héritages culturels multiples se superposent pour former la part de lumière d une des plus belles cités des bords du Tage.
Mais la Lisbonne de Déjanirah Couto compte aussi sa part de drames sans laquelle il n est pas possible de la comprendre : les ravages du tremblement de terre de 1755 qui la détruisit entièrement les épreuves des guerres napoléoniennes et la perte du Brésil. Lisbonne acheva alors de sombrer dans une longue torpeur mais la fin de la dictature en 1974 a montré toutes les ressources que possède cette ville toujours renaissante : hier marginalisée Lisbonne est aujourd hui une des capitales européennes les plus dynamiques. Déjanirah Couto lève un pan du voile de mystère qui entoure ses métamorphoses. –Thomas Ferrier
Les neuf minutes qui ébranlèrent Lisbonne le 1er novembre 1755 n ont pas seulement défiguré à jamais un paysage urbain. Après le tremblement de terre face à ces ruines horriblement belles les hommes des Lumières contemplèrent le spectacle de la fragilité des entreprises humaines. Le temps d une méditation désolée la capitale de l empire portugais devenait le centre de l univers. Depuis des siècles déjà comme le montre Déjanirah Couto Lisbonne était bien plus que la première cité du royaume de Portugal. Le voyage dans le temps et la visite des différents quartiers de la ville font prendre la mesure de ce qu elle peut nous enseigner de l histoire de l Europe et du monde … Déjanirah Couto sait avec une élégance rare inviter le lecteur à une promenade dans cette ville unique évitant toujours la tentation du pittoresque. Elle suggère que chacun de nous peut trouver une part de soi au détour d une rue de Lisbonne.
Dejanirah Couto. Includes Bibliographical References (p. 341-346) And Indexes..
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