Description
Résumé :
Henri Edouard Ciriani est né au Pérou en 1936 et a accompli sa formation d’architecte à Lima. Jeune diplômé il a collaboré avec l’Instituto Nacional de la Vivienda organisme gouvernemental de planification urbaine réalisant certains projets de grande dimension. A Ventanilla Matute et San Felipe le gouvernement démocratique péruvien mit en place au début des années soixante un laboratoire d’expérimentation territoriale appliquant des thèmes et des modes de pensée élaborés par le mouvement moderne. Dès ces premières réalisations l’intérêt de Ciriani se focalise sur la construction de la complexité à partir d’éléments simples de l’architecture souvent attentifs aux composants traditionnels du logement démontés et reassemblés en un organisme contemporain. Tracé espace public complexité typologique et socialité de l’architecture constitueront par la suite un système auquel l’architecte ne renoncera jamais développant sa recherche constructive en direction d’une qualité spatiale toujours plus intentionnelle qui transparaît savamment dans la richesse plastique de l’édifice. Après un long voyage d’étude en Europe au milieu des années soixante il se rend à Paris où il collabore avec l’atelier Gomis puis s’associe avec l’architecte Borja Huidobro et le paysagiste Michel Corajoud jusqu’au milieu des années soixante-dix. A l’époque des grands concours pour les villes nouvelles Ciriani travaille en groupe avec l’A.U.A. et occasionnellement avec Ricardo Bofill. Les projets pour Dunkerque l’Isle d’Abeau et Evry réalisés entre 1971 et 1975 demeurent un passage fondamental de sa recherche territoriale et développent une relation toujours plus étroite entre forme urbaine et forme architectonique. Ciriani crée sa propre agence en 1975. Il travaille alors sur des programmes de logements sociaux et mène une réflexion théorique sur l’échelle intermédiaire entre plan urbain et projet qui aboutira à la petite utopie de la pièce urbaine fragment dont la dimension permet l’étude du tracé conjointement à celle du type et de son développement tectonique. Noisy II la Cour d’Angle et le projet non réalisé de Chambéry représentent les travaux les plus significatifs de cette période. Présent dans le débat international par l’intermédiaire de nombreux concours Ciriani développe en parallèle à sa réflexion sur le tissu résidentiel une importante contribution sur le thème de l’édifice collectif dans lequel sa recherche sur la spatialité d’origine moderne se manifeste avec la plus grande évidence. Les crèches de St. Denis de Torcy et les musées de Péronne et d’Arles soulignent sa préoccupation toujours plus claire visant à établir une décomposition de l’édifice afin de le faire adhérer aux problèmes contextuels sans renoncer à sa spécificité typologique. La définition du concept typique-atypique permet à Ciriani d’articuler les parties de l’édifice en fonction d’éléments typiques qui incarnent la fonction et d’éléments atypiques qui peuvent être associés plastiquement au contexte. Cette approche méthodologique lui permet de définir une ligne de composition architectonique qui se détache de l’hérédité analogique. Cette décomposition amène Ciriani à une réflexion sur les modalités de la connexion et développe chez lui une capacité nouvelle à travailler sur la continuité des éléments bâtis selon des approches morphologiques et plastiques de grand intérêt comme dans les projets en cours de réalisation pour le centre INRIA et le tribunal de Pontoise..
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