Description
Résumé :
Forteresse naturelle port ouvert sur la Méditerranée et la mer Noire carrefour des routes terrestres entre l’Europe et l’Asie Constantinople était déjà capitale impériale depuis plus de mille ans lorsque les Ottomans la prirent en 1453. Le récit de Philip Mansel commence à cette date avec l’entrée triomphale du sultan Mehmed le Conquérant sur son cheval blanc. Il s’achève en 1924 par le départ précipité de son ultime successeur Abdülmedjid à bord de l’Orient-Express.
Mehmed II a fondé un « compromis ottoman » qui a longtemps résisté à tous les assauts : il a parié sur l’existence et la tolérance mutuelle en faon le choix risqué de donner à son empire une capitale multiculturelle et multinationale. Dans ses rues on parlait grec arménien italien lingua franca albanais bulgare et serbe aussi bien que turc persan et arabe. Constantinople avec ses palais et ses maisons de bois ses quartiers et ses bazars la splendeur des jardins et le flux ininterrompu des bateaux était une ville sainte pour l’islam et le christianisme orthodoxe un refuge pour les juifs persécutés en Europe la plaque tournante du grand commerce « levantin » – et d’abord un mode de vie auquel tous étaient attachés.
Cette ville raffinée tolérante qu’un poète a nommée « le diamant serti entre deux émeraudes » vécut aussi des heures tragiques. Les implacables luttes pour le pouvoir entre sultans sultanes vizirs janissaires puis le jeu trouble des puissances européennes et les intrigues de leurs ambassadeurs mirent bien des fois à rude épreuve le « compromis ottoman ». Il tint bon plus de quatre siècles. Avant d’être emporté par les lames de fond du nationalisme moderne et de l’industrialisation.
Philip Mansel né à Londres en 1951 a fait ses études à l’université d’Oxford. Il est l’auteur d’une thèse de doctorat La Cour de France 1814-1830 des biographies de Louis XVIII et du prince de Ligne et de Splendeur des sultans : les dynasties musulmanes 1869-1952. Il a collaboré à de nombreuses publications dont le Financial Times le Daily Telegraph The Spectator Apollo et l’International Herald Tribune.
Traduit de l’anglais par Paul Chemla
Les rives aujourd hui bétonnées du Bosphore n évoquent sans doute qu approximativement la grâce le charme de ce long couloir maritime lorsqu il traversait des berges verdoyantes assombries de loin en loin par de profondes forêts. Dès la plus Haute Antiquité Perses et Athéniens s en disputèrent le contrôle. Entre la Thrace et l Asie il assurait à ses occupants une précieuse prépondérance militaire. Plus tard il permit de surveiller les communications entre la Russie méridionale et la Méditerranée. Les combats soutenus pour en conserver la garde laissèrent-ils sur les lieux une malédiction tragique propre à en rendre le séjour funeste ? Dans le livre volumineux très documenté qu il consacre à la période ottomane l historien anglais Philip Mansel n évoque jamais cette hypothèse. Pourtant son récit souvent pittoresque riche en anecdotes cruelles ou terrifiantes l impose très vite au lecteur..
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