Description
Résumé :
A l aube du XXe siècle la sculpture française devient l enjeu d une série de mouvements artistiques qui trouvent leur aboutissement dans l abstraction. Loin de ces bouleversements une poignée d artistes respectueux de la continuité reste attachée à la nature et à la représentation du corps humain. Charles Despiau (1874-1946) originaire de Mont-de-Marsan est l un de ces sculpteurs qui se réclament de la tradition classique française au sein de laquelle il va parvenir à élaborer un vocabulaire plastique personnel.
Remarqué par Rodin il devient l un de ses praticiens en 1907 et se lie avec d autres sculpteurs de son cercle dont Lucien Schnegg. Une carrière de bustier s ouvre alors à lui avec des commandes de l Etat ou de riches amateurs tandis que les hommages se succèdent à l étranger et tout particulièrement aux Etats-Unis. Il devient alors le chef de file d un mouvement dit indépendant. C est dans ce contexte qu en 1933 les éditions parisiennes Gonin frères publient Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire illustré de 50 dessins de Despiau et édité à seulement 99 exemplaires.
Qu il a de force et de douceur écrit Claude Roger-Marx ce trait qui sait être à la fois si aigu et si friable dès qu il s agit de préciser les lieux où l ombre et le jour s affrontent le charme d une saillie la profondeur d un pli. Parfois le contour seul suffit à exprimer la vie des plans parfois l écrasement léger du crayon ou du fusain rompu par des effaçages détermine les caresses du clair-obscur l éclat moelleux des surfaces convexes les tendres passages d un volume à l autre. Aujourd hui cet Hommage à Baudelaire reprend les poèmes et les dessins de l édition de 1933 mis en relation avec des épreuves d essai inédites et des sculptures sur le thème du nu féminin appartenant aux collections du musée Despiau-Wlérick de Mont-de-Marsan et des musées des beaux-arts de Bordeaux et Libourne.
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