Description
Résumé :
Que savons-nous de la chair quand nous ignorons si un savoir jamais en pourra prendre mesure ? Par le détour d une interprétation de la phénoménologie de Husserl préalable juridique de la philosophie moderne il s agit d établir la nécessité historique et systématique d une analytique de l incarnation d en indiquer les charges. L expérience d autrui est dans l ensemble de l analyse constitutive la région problématique la plus apte à faire ressortir l importance de la chair et du corps.
Les difficultés qu y rencontre Husserl tirent leur origine du fait qu une chair ma chair ne peut être donnée hors d un accouplement avec une chair autre par lequel elle s incorpore dans un espace homogène. Comme le donné intuitif source de toute connaissance doit être Husserl le répète inlassablement un donné incarné c est la phénoménologie dans son entier qui est préoccupée par la relation charnelle jusques et y compris ce qu elle tient pour son absolu : la temporalité.
La chair propre et impropre donne le temps. Elle n en dérive donc pas ce qui perturbe la critique de l intentionnalité par laquelle Heidegger déplace le privilège de la conscience pour poser la question de l être et préparer le passage de la philosophie à la pensée. L analyse de la chair – cela même qui pense chez les hommes selon Parménide – ne pourrait-elle ainsi contribuer à penser ce qu est penser ? D.F..
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