Description
Résumé :
Ce livre richement illustré est un ouvrage à la fois technique théorique et symbolique sur l art de l aïkido et plus particulièrement sur sa pratique à genoux ou Kokyû-hô.
En trois parties – te Dit de Sasaki senseï. Les 36 techniques de Kokyû-hô Le Puzzle de la concordance – ce livre est fondamental pour acquérir une technique et une compréhension élevées de l aïkido.
Le Dit de Sasaki senseï est la retransmission de ses trois derniers mois de cours pendant lesquels le maître à 80 ans s évertua à transmettre l essentiel de ses connaissances. Les 36 techniques de Kokyû-hô présente le sujet central de l ouvrage. L auteur définit les principes et les techniques d aïkido à genoux avec la clarté et l audace dont il a déjà fait preuve dans son précédent ouvrage. Mon mémento d aïkido. Le Puzzle de la concordance est une analyse ludique et imaginative des relations entre Kokoro Kokyû et In-yo. Ce livre tente de donner des réponses illustrées à ces symboles.
Avec son imagination débordante sa rigueur légendaire et sa bonne humeur Olivier Gaurin nous offre un livre remarquable qui sort avec fraîcheur et précision des sentiers battus.
Sasaki Masando senseï
En 1964 Tamura senseï qui devait s absenter deux ans pria Sasaki senseï de bien vouloir prendre la direction de son cours du samedi matin de 8 h à 9 h à l Aikikai de Tokyo. 43 ans plus tard Tamura senseï n était toujours pas là et Sasaki senseï continuait d enseigner Personnage haut en couleur bavard grand technicien il est un des derniers maîtres à avoir connu le Fondateur S dan d aïkido il est aussi prêtre du courant Yamakage San in Shinto. Il fit son dernier cours à l Aikikai le 3 mars 2007 avant de se retirer dans son dôjô.
Olivier Gaurin
né en 1959 à Paris commence l escrime à l âge de 5 ans et débute l aïkido à 15 ans. Un des plus jeunes 3e dan français de l époque il a 24 ans. Après avoir terminé ses études de philosophie il décide de partir au Japon pour trois mois il y restera 11 ans se mariera avec une Japonaise et finalement avec son pays d adoption y passant l ultime examen technique de 4e dan. Parlant japonais pratiquant journalier de l Aikikai de Tokyo élève de Kisshômaru Ueshiba et des maîtres reconnus du dôjô central attentif à chercher toujours plus loin le sens de l art qu il pratique il y poursuit sa recherche avec assiduité. De retour en France en 1998 et continuant l entraînement chez Christian Tissier il décide d écrire pour transmettre son expérience. Il se lance aussi dans l écriture de romans.
En octobre 2005 il retourne au Japon et vit dans le Sud de Tokyo.
Extrait du livre :
Historique de création de cette première partie
«Ceux qui voient leurs esprits et leurs corps en tant qu êtres propres s appellent des personnes (Hito) tandis que ceux qui perçoivent ceux-ci en tant qu outils ou instruments de quelque chose de plus grand s appellent des êtres humains (Ningen).»
(Sasaki Senseï Interview à Aïkido Journal 1999)
Lors de mon arrivée au Japon en 1986 j avais décidé de suivre absolument tous les Senseï présents à l époque à l Aïkikaï et donc tous les cours aussi de l Aïkikaï (du moins au troisième étage). Parmi ceux-ci il fut un cours qu il m était très difficile de suivre : c était celui de Sasaki Senseï le samedi matin à huit heures. En effet pendant son cours d une heure Sasaki Senseï parlait bien pendant environ quarante minutes et ne montrait pas beaucoup d aïkido.
Ses discours étaient en japonais et malheureusement je ne parlais pas un mot de japonais à mon arrivée. Pourtant je voyais bien que ses paroles faisaient rire les pratiquants japonais présents ou les laissaient dubitatifs très souvent mais à part cela je n en saisissais vraiment rien.
Le temps aidant il me fut possible de comprendre un peu mieux ce discours hebdomadaire. Mais si je voyais bien l intérêt qu il représentait certains mots ou attitudes typiquement japonaises de Sasaki Senseï heurtaient souvent ma conscience occidentale sans doute trop fière et nombriliste à l époque pour me remettre bien en question me faire humble et pouvoir en apprécier la saveur.
L année dernière en 2006 après un long séjour en France je suis revenu à ses cours. Et puis l un de mes genoux a lâché : entorse du genou des douleurs terribles réminiscences des faiblesses dues à un ancien accident de moto au circuit Carole près de Paris. J essayais bien de persévérer mais non il m était impossible de continuer à suivre ses cours : le lendemain de ceux-ci à cause de la position Seiza longtemps tenue j avais le genou qui avait doublé de volume.
Je réessayai plusieurs fois avec une ténacité discrète et à la suite d un de ces samedis douloureux Deguchi San le photographe de cet ouvrage m a dit sans connaître mes douleurs terribles : «C est bien que tu reviennes à ses cours. Tu sais Sasaki Senseï a quatre-vingts ans aujourd hui et il faut donc prendre ce qu il donne avec respect et le garder précieusement car… on ne sait jamais rien de l avenir…».
En rentrant chez moi vers midi pendant la longue marche qui amène du Hombu Dojo de Nuke-Benten à la gare de Shinjuku je me repassais ces deux phrases en boucle dans la tête. Bien sûr il s agissait de Sasaki Senseï mais il s agissait aussi d une prise de conscience très étrange et nouvelle pour moi celle du temps qui passe : pour lui pour moi pour l Histoire pour nous tous finalement..
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